Vocem Meam

Publié le par Le Bloguscribe.

Des mots-roturiers caracolant. Des phrases en cabriole. A s'en remplir le crâne de bourrasque. Vulgaire piétaille de lettres sans études. En brisants rougoyants du souffle de l'inconnu. Sourires en quartier d'orange. Rêves-brisés sous cloche. Genêse. Péripéties incongrues d'un souffleur de mots. Murmures abasourdi de l'ivresse d'une rencontre. Nul trait d'esprit verbeux, mais des mots bruts, à vif, la chair à nue, morsure amâle, néologue d'un language imaginaire. Imaginez. Des rires en cataractes glissant le long d'un pétillant, d'un corps tendu de vie. Des vers éparpillés à s'en briser la glotte.

De l'air ! Du souffle à s'en décalaminer les poumons, torse ouvert, bourrasques, ça rape dure, l'essence perle. Contre le vent, avancer, doigts gourds, jambes brisées, arque-bouté contre l'insipidité de la langue. Des mots-valises sur le dos, les gambettes vissées aux étoiles, bris de comète en pendantif, se fendre finalement d'un borborygme en confettis.

Alors, crevant, dégueulant des bris de verres en saccades tressautantes, regarder d'entre ses paupières un vers s'échapper, se fragmenter, et s'enfuir en poème.

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L
Merci pour les explications :)<br /> La légère assimilation à Céline était flatteuse, elle était là pour souligner ta façon "d'expulser du brut en torrents"
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L
que veux dire "vocem meam" ?<br /> tu me fais penser à Céline, parfois.
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L
<br /> <br /> " Ma voix "<br /> <br /> <br /> C'est inversé, merci le latin. La voix est là avant de m'appartenir, et le poète n'est finalement qu'un crieur de mots, un chuchoteur de phrases. Amplificateur, sculpteur, expulser du brut en<br /> torrents.<br /> <br /> <br /> <br />
N
Parfois une souffrance sublimée, comme une apothéose.
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